By peintre Théodore Géricault ... Pour cette toile aux tons sourds et au jeu de lumière subtil, Géricault étudie les visages des agonisants, les cadavres et les corps amputés. Dans L'Assommoir (1877), Émile Zola en fait mention, lorsque la noce se rend au musée du Louvre[N 6]. Analyse du sens . Il remarque également qu'« il y a toujours quelque chose d'académique dans ces personnages, qui ne semblent pas avoir été suffisamment affaiblis par la faim et la soif, les maladies et la lutte pour la survie[45] ». L'artiste peint avec de petits pinceaux et des huiles visqueuses, ce qui lui laisse peu de temps pour modifier son travail ; la peinture est sèche le lendemain matin. ... L’air, découpé en lanières d’ombre et de lumière, lui paraissait de plomb. Géricault dessine également une tête coupée empruntée à un asile et qu'il conserve dans le grenier de son atelier[23]. L'influence du Radeau de La Méduse se fait sentir chez des artistes en dehors de France, notamment en Angleterre, où le public a pu voir l’œuvre exposée en 1820 à Londres, ainsi qu'aux États-Unis, où une copie à taille réelle est exposée dans de nombreuses villes de la côte Est[83],[84]. Article sur l'œuvre de Connell dans ARTnews de l'été 1993. Après avoir pris la décision de réaliser le tableau, il entreprend des recherches approfondies avant de commencer la peinture. La première est formée par le mât et les cordes qui le tiennent. Le Radeau de La Méduse est une peinture à l'huile sur toile, réalisée entre 1818 et 1819 par le peintre et lithographe romantique français Théodore Géricault (1791-1824). Turner choisit également de placer au centre de la composition un personnage noir de peau, lui aussi en raison de ses opinions abolitionnistes, dans son tableau Le Négrier (1840)[83]. Un critique remarque cependant que le tableau comporte plus de personnages qu'il ne devait y en avoir à bord du radeau au moment du sauvetage[23]. La pièce part d’un fait réel et se déroule en 1940 : de jeunes anglais âgés de neuf à douze ans, fuyant la guerre, ont embarqué pour le Canada à bord du Blitz. Les infortunés, sous les ordres de l'aspirant de première classe Jean-Daniel Coudein, ne disposent plus que d'un paquet de biscuits (tombées à l'eau, les 25 livres de biscuit ne forment plus qu'une pâte), consommé le premier jour, de deux barriques d'eau douce et de six barriques de vin[10]. La France vient de retrouver un roi (Louis XVIII frère du défunt Louis XVI) à sa tête, après le cycle révolutionnaire enclenché en 1789 et la chute de l’Empire de Napoléon. Elle connaît un succès critique bien plus important qu'à Paris[1], et est considérée comme la figure de proue d'une nouvelle tendance de la peinture française. L’événement devient un scandale d'ampleur internationale, en partie parce qu'un capitaine français servant la monarchie restaurée depuis peu est jugé responsable du désastre, en raison de son incompétence. À l'instar de Géricault, Aïvazovski met en scène le combat de l'homme contre les éléments naturels et crée un effet d'attente chez le spectateur, qui se demande si les naufragés seront finalement secourus[86]. La plupart des naufragés seraient morts de faim ou se seraient jetés à l'eau de désespoir. Après treize jours, le radeau est repéré par le brick L'Argus, quinze rescapés restent à bord : pour leur survie ils ont pratiqué très vraisemblablement le cannibalisme, cinq mourront dans les jours qui suivent. La palette de Géricault est composée de couleurs aux tons pâles, afin de représenter la chair des personnages, ainsi que de couleurs sombres pour les vêtements, le ciel et l'océan[43]. Extrait du film d'Adrien Touboul avec Georges-Antoine Borias, 2 min 38 s. Extrait du film d'Adrien Touboul avec Georges-Antoine Borias, 11 min 38 s. Extrait du film d'Adrien Touboul avec Georges-Antoine Borias, 9 min 4. En outre, pour représenter l'océan, Géricault utilise un vert très sombre au lieu d'un bleu profond, ce qui aurait pu créer un contraste avec les couleurs du radeau et des personnages[45]. Dans la Divine Comédie, Ugolin se rend de surcroît coupable de cannibalisme ; or, c'est l'un des aspects les plus marquants du récit du naufrage de la Méduse. Un vieil homme tient la dépouille de son fils sur ses jambes ; un autre pleure de rage, abattu ; un cadavre sans jambes à gauche évoque les pratiques anthropophages qui ont eu lieu sur le radeau réel tandis que des taches éparses de rouge sang rappellent les affrontements. En 2004, une exposition consacrée à Courbet au Clark Art Institute (Massachusetts, États-Unis), à partir de la collection du musée Fabre de Montpellier, a pour ambition de mettre en perspective des peintres réalistes du XIXe siècle, tels que Honoré Daumier (1808-1879) ou les premières œuvres du jeune Édouard Manet (1832-1883), avec des peintres romantiques, dont Géricault et Delacroix. Les autres bateaux se séparent, et certains parviennent jusqu'à l'île de Saint-Louis, tandis que d'autres accostent le long de la côte et perdent des membres de l'équipage en raison de la chaleur et du manque de nourriture. Bien que fiévreux, il se rend très fréquemment sur la côte afin de voir des tempêtes balayer le littoral. Dans l'ensemble, le tableau fait forte impression, bien que son sujet en choque beaucoup, qui refusent par conséquent d'admettre qu'il s'agit d'un véritable succès populaire[23]. Ce dernier donne un aspect velouté et lustré à la peinture une fois appliquée, mais au bout d'une longue période se forme une pellicule noire indélébile, même par une restauration, et la toile se resserre, ce qui provoque le craquèlement de la surface du tableau. Le maître lui-même vit ses dernières années, exilé à Bruxelles. Le personnage du vieil homme au premier plan pourrait être une référence au comte Ugolin de la Divine Comédie de Dante Alighieri – une œuvre dont Géricault voit plusieurs représentations picturales –, et semble avoir été inspiré par un Ugolin issu d'un tableau d'Henry Fuseli (1741-1825), que l'artiste aurait pu voir imprimé. (« Authentique exploit ! Il est incontestablement la pièce maîtresse du salon, si bien que le Journal de Paris écrit qu'« il frappe et attire tous les regards ». < Wikipédia:Lumière sur Le Radeau de la Méduse est un tableau de Théodore Géricault actuellement conservé au musée du Louvre, à Paris. Celle-ci est chargée d'acheminer le matériel administratif, l… Rien ne le repoussait »[22]. Long de vingt mètres et large de sept, il menace d'être submergé lorsqu'il est pleinement chargé. Il apparaît en 2018 dans le clip vidéo Apeshit de Beyoncé et Jay-Z[99]. Quatre ou cinq hommes meurent dans les jours qui suivent à bord de l'Argus. La lumière dans l’œuvre, qui présente de violents contrastes entre la clarté et l'obscurité, est qualifiée de « caravageresque »[44], période ténébriste. Le Radeau de la Méduse de Géricault, icône du romanticisme français, représente les heures qui ont suivi le naufrage d’une frégate française survenu sur les côtes de la Mauritanie en 1816. En 1793, David peint déjà un événement contemporain d'importance dans La Mort de Marat. Le 17 juin 1816, la frégate " La Méduse " quitte Rochefort pour le Sénégal. Montfort, un de ses amis, déclare plus de trente ans après l'achèvement de l’œuvre : « [La méthode de Géricault] me fascinait tout autant que sa prolificité. Parmi les scènes qu'il pense choisir se trouvent notamment la mutinerie contre les officiers, survenue le deuxième jour passé sur le radeau ; les actes de cannibalisme, qui ne surviennent qu'après quelques jours ; et le sauvetage[27]. La somme de six mille cinq francs est versée à Pierre-Joseph Dedreux-Dorcy, l'ami le plus proche de Théodore Géricault, qui est l'intermédiaire avec le musée durant la vente posthume[1]. Plusieurs peintres anglais et américains, comme John Singleton Copley (1738–1815) et sa Mort du major Pierson[N 4] – peinte deux ans après l'événement – s'essaient également à représenter des faits récents. Il vit dans une petite chambre attenante à l'atelier avec son assistant âgé de dix-huit ans, Louis-Alexis Jamar ; ceux-ci se disputent parfois, et, un soir, Jamar s'enfuit et ne revient que deux jours plus tard, après que Géricault réussit à le persuader. Lorsque la marine britannique retrouve la Méduse, quarante-deux jours plus tard, seuls trois des dix-sept marins restés à bord sont encore en vie. Au septième jour, il ne reste que 27 survivants dont la moitié agonise. Jamar, quant à lui, pose nu pour le jeune homme mort au premier plan, sur le point de tomber à l'eau, et sert également de modèle à deux autres personnages[23]. L'inexpérience, les états de services sous l'ancien régime du commandant créent un climat de suspicion et de haine. Le capitaine de la frégate, Duroy de Chaumareys, a émigré comme enseigne de vaisseau en 1792 et n'a pas exercé de commandement en mer depuis vingt-cinq ans ! Louis XVIII, après avoir visité le salon trois jours avant son ouverture officielle, déclare : « Monsieur, vous venez de faire un naufrage qui n'en est pas un pour vous ». Ceux qui ne purent prendre place sur les chaloupes en nombre insuffisant durent construire un radeau pour 150 hommes, empor… Le tableau est en soi une prise de position politique : en dénonçant ainsi ce capitaine incompétent car très mauvais navigateur, il pointe les travers de l'armée post-napoléonienne, dont les officiers sont en grande partie recrutés parmi les dernières familles ayant subsisté à la chute de l'Ancien Régime[43]. Cela eut un tel effet sur moi qu'à peine sorti de l'atelier, je commençai à courir tel un forcené jusqu'à chez moi, sans que rien ne puisse m'arrêter. Le département de conservation des œuvres artistiques de l'université en entreprend immédiatement la restauration[72]. Peinture sur toile, dimensions 7,16 par 4,91 m.- C'est beau mais c'est impressionnant en fait parce qu'on le voit pas exactement comme dans les livres. La monumentalité du format (491 × 716 cm) fait que les personnages en arrière-plan sont à échelle humaine, et que ceux au premier plan sont même deux fois plus grands qu'un homme : proches du plan de l’œuvre, entassés, les personnages créent un effet d'immersion du spectateur dans l'action du tableau[31]. » Le peintre a néanmoins de fervents soutiens, tel l'écrivain et critique d'art Auguste Jal, qui admire le fait d'avoir traité d'un sujet politique, ses opinions libérales (par la mise en avant de la figure du « nègre », et la critique de l'ultra-royalisme), et sa modernité. Cette bibliographie ne concerne que le tableau de Géricault ; la bibliographie relative au naufrage de La Méduse peut être consultée à la fin de l'article La Méduse. Le peu de ce que j’ai encore pu voir de cette BD me fait bonne impression car j’y retrouve tout ce que j’avais rassemblé dans « La véridique histoire des naufragés de La Méduse » ( Actes Sud en 1991 ) puis repris dans mon ouvrages intitulé « Le naufrage de La Méduse – paroles de rescapés » (Editions Ancre de marine en 2006 et enrichi en 2016) . Deux autres lignes diagonales sont utilisées pour renforcer la tension dramatique. Le photographe Gérard Rancinan revisite le tableau dans une photographie intitulée Le Radeau des illusions en 2008[97], et le réalisateur Laurent Boutonnat s'en inspire dans le clip de la chanson Les Mots, interprétée par Mylène Farmer et Seal. Albert Elsen, professeur d'histoire de l'art à l'université Stanford, voit quant à lui en Le Radeau de La Méduse et en Scènes des massacres de Scio une influence majeure du geste grandiose réalisé par Auguste Rodin dans son groupe de sculptures monumental La Porte de l'Enfer (1880-1917). D'autres raisons peuvent également expliquer sa popularité en Angleterre, comme « un peu d'auto-congratulation nationale »[66] ; le fait que le tableau soit perçu comme une forme de divertissement à sensation[66] ; ou encore la présence de deux spectacles sur le thème du naufrage de la Méduse, qui se jouent en même temps que l'exposition et qui s'inspirent fortement de la description réalisée par Géricault[67]. Le commandant Hugues Duroy de Chaumareys, un vicomte limousin revenu d'exil, est nommé capitaine de la Méduse en dépit du fait qu'il n'a plus navigué depuis plus de vingt ans[6],[7]. Géricault a l'habitude de faire poser ses amis, et notamment Eugène Delacroix (1798-1863), qui servit de modèle au personnage situé au premier plan, le jeune homme du centre gisant sur le ventre[29],[30]. L'artiste, dont l'atelier est très bien rangé, travaille méthodiquement et dans le silence le plus complet : il trouve que le simple bruit d'une souris brise sa concentration[23]. 149 marins et soldats, dont une femme, s'entassent sur le radeau de fortune non prévu pour transporter des hommes. traduction de l'allemand Huguette et René ... lumière Laurence Magnée vidéo et effets spéciaux Sébastien Lemarchand composition musicale Clément Mirguet modifier - modifier le code - modifier Wikidata. Comme l'exprime un des survivants, « nous passâmes de l'euphorie à une grande déception, à de profonds tourments »[27]. La copie est achetée par un ancien amiral, Uriah Philipps, qui la cède en 1862 à la New-York Historical Society, qui fait l'erreur de la cataloguer comme une œuvre de Gilbert Stuart. En outre, son voyage en Angleterre, durant lequel il rencontre d'autres artistes, est l'occasion pour lui d'étudier divers éléments du paysage marin lors de la traversée de la Manche[24],[25]. À l'issue de l'exposition, le jury du Salon lui décerne la médaille d'or mais ne va pas jusqu'à lui faire l'honneur de l'intégrer aux collections nationales du musée du Louvre. Les hommes au milieu de l'embarcation viennent d'apercevoir un bateau au loin ; l'un d'entre eux le montre du doigt, tandis qu'un membre africain de l'équipage, Jean-Charles[34], se tient debout sur une barrique vide et agite sa chemise en l'air afin d'attirer l'attention du navire[35]. Une étude préliminaire pour Le Radeau de La Méduse, réalisée à l'aquarelle et conservée au Louvre, est bien plus explicite : celle-ci montre un personnage en train de ronger le bras d'un cadavre décapité[55]. En Russie, les Romantiques français et anglais exercent une grande influence sur les peintres de la seconde moitié du XIXe siècle, et notamment sur Ivan Aïvazovski (1817-1900)[86]. Il peignait directement sur la toile blanche, sans esquisse grossière ou une quelconque préparation, hormis les contours nettement tracés, et pourtant son œuvre était parfaitement structurée. La frégate royale, la Méduse, partie de Rochefort pour coloniser le Sénégal, fait naufrage au large des côtes d’Afrique le 2 juillet 1816. Le photographe Sergey Ponomarev (en) du New York Times remporte le prix 2016 Pulitzer de la photographie d'actualité pour sa photo d'une embarcation de migrants aux abords des côtes de l'île de Lesbos qui rappelle la toile de Théodore Géricault[94]. Pour Jules Michelet, « c'est la société tout entière qui se trouve sur le Radeau de La Méduse »[20]. Dans son journal, Delacroix porte un regard catégorique sur ces peintres, peu avant le Salon de 1819 : « Le curieux mélange d'éléments classiques avec un regard réaliste, que David a imposé à la peinture, perd désormais sa force et son intérêt. Claude Joseph Vernet (1714-1789) réalise un grand nombre de ce type d’œuvres[46], parvenant à rendre les couleurs de manière très fidèle à la réalité – au contraire de la plupart des artistes d'alors ; il aurait d'ailleurs dressé lui-même un mât sur un bateau, afin de vivre une tempête[47]. Son commandement fut confié à un officier d’Ancien Régime qui n’avait pas navigué depuis plus de vingt ans, et qui ne parvint pas à éviter son échouage sur un banc de sable. Ce tableau, de très grande dimension (491 cm de hauteur et 716 cm de largeur), représente un épisode tragique de l'histoire de la marine coloniale française : le naufrage de la frégate Méduse. Au bout de treize jours, le 17 juillet 1816, le radeau est repéré par le brick L'Argus, alors qu'aucun effort particulier n'était entrepris pour le retrouver[12]. Au XVIIe siècle, les naufrages deviennent un lieu commun de la marine, alors même que ceux-ci sont de plus en plus fréquents, devant l'augmentation du trafic maritime. Le but de la peinture est de parler à l'âme et aux yeux, et non de repousser le public. La composition dramatique des tableaux de Géricault, avec ses contrastes de ton marqués et ses mouvements hors du commun, pousse Delacroix à oser s'essayer à des formats de grande taille. Goya réalise également une scène de catastrophe maritime, sobrement intitulée Naufrage, mais en dépit d'une atmosphère ressemblante, la composition et le style n'ont rien en commun avec Le Radeau de La Méduse. Géricault réalise une esquisse de la composition finale sur la toile. Georg Kaiser : Le Radeau de la Méduse, éditions Fourbis, 1996, trad. Le tableau est actuellement exposé au Louvre à Paris. En réalité, les rescapés lui avaient expliqué qu'ils protégeaient la peau de leurs pieds constamment immergés avec des bouts de tissu[42]. L’oeuvre maîtresse ‘Miss Chief’s Wet Dream’ (2018), de Kent Monkman, inspirée du ‘Radeau de la Méduse’ de Théodore Géricault (1818). 600 exemplaires d'un ouvrage avec les principales toiles de l'exposition et un texte relatant l'histoire imaginaire d'un de ses ancêtres qui aurait fait partie des survivants du radeau de La Méduse ont été édités. Le Sénégal vient d'être restitué à la France par les Britanniques ; le 17 juin une flottille appareille de l'île d'Aix avec la frégate La Méduse sous les ordres du commandant Hugues Duroy de Chaumareys, à son bord le futur gouverneur du Sénégal, le colonel Julien Schmaltz, accompagné de sa femme Reine Schmaltz, de leur fille, de scientifiques, de soldats et de colons. Un camion transportant habituellement du matériel destiné aux pièces de la Comédie-Française conduit le tableau au château de Versailles la nuit du 3 septembre. Il s'agit du premier héros de la peinture occidentale sans nom et vu de dos[38]. Parmi les études réalisées à l'hôpital Beaujon, Member’s Bulletin of The Napoleonic Society of America. La critique se divise : l'horreur et le caractère terrifiant du sujet exercent une certaine fascination sur le public, mais les tenants du classicisme expriment leur dégoût pour ce qu'ils estiment n'être qu'un « tas de cadavres ». Lorsque l'amarre avec les autres canots se brise ou est volontairement larguée, le commandant laisse les passagers du radeau livrés à leur sort.