Ajoutons- y un lexique qui, en mêlant le langage précieux (« traîtresse », « regard mourant », « soupir amoureux », « cruelle », « te prouver ma flamme »…) au langage familier (« mon pauvre petit bec », « ce morveux », » je te bouchonnerai »), rend cette éloquence totalement ridicule. Certes il évoque toujours Agnès comme « cette jeune beauté » et parle de « sa simplicité », mais on le sent sincèrement touché par la sincérité d’Agnès : « Tout ce que son cœur sent, sa main a su l’y mettre » (v. 941), « la pure nature » (v. 944). C'est la pièce de théâtre qui eut le plus de succès et rapporta le plus à la troupe de Molière. Là encore, la scène d’exposition nous apporte l’information. Après la période de l'Illustre théâtre", fondé en 1643 avec Madeleine Béjart, et les difficultés financières alors rencontrées, Molière s'installe dans la salle du Petit-Bourbon, qu'il partage avec les Comédiens Italiens. Illustration pour l'édition de 1719 de L'École des femmes : Agnès entre Arnolphe et Horace. On retrouve les personnages comiques chers à Molière : le valet, ici doublé du paysan. des points en + Jugé contraire à la morale, ce « le » est commenté dans La Critique de L’École des femmes, pièce dans laquelle Molière met en scène avec malice les détracteurs de sa pièce : « obscénité » pour Climène, simple ruban pour Uranie qui accuse son amie d’avoir l’esprit mal tourné. Il joue l’ignorant par ses questions : « D’où diantre ! Mais immédiatement débutent les polémiques et les conflits avec ceux que Boileau nommera les "mille esprits jaloux": pédants, soutenus par le célèbre Chapelain, partisans de Corneille qui le jugent attaqué, comédiens rivaux de l'Hôtel de Bourgogne, avec, à leur tête, l'acteur Montfleury... sans oublier un bon nombre de "Précieuses" et de "petits marquis... Les attaques vont bon train, renforcées par le mariage, en 1662, avec Armande Béjart, sœur de Madeleine selon l'acte notarié, fille de celle qui fut longtemps la compagne de Molière, selon les ennemis de celui-ci. Une telle insistance montre bien qu’il s’agit là du message inscrit dans le titre même de la pièce : dans cette « école », c’est l’amour qui joue le rôle du maître, et nul ne peut lutter contre lui, selon Molière. Elle est traitée avec comique et ironisme. Il faudrait trouver des exemples de bonne moralité chez nos dirigeants politiques, économiques, banquiers... Qu'en pensez vous ? Il y critique l'éducation donnée aux filles dans les couvents, qui leur cache les réalités naturelles de la vie. L'école Des Femmes is a contemporary clothing brand owned & designed by Laura Sfez. Arnolphe fera tout, au contraire, pour en dissuader Oronte. Cela reflète une société où la femme est le jouet de l’homme. Huile sur toile, 75 x 70. L’École des femmes se distingue cependant par son comique plus profond et son ambition morale. De même, elle sait comparer deux conceptions du mariage, vu par Arnolphe (« fâcheux et pénible ») et vu par Horace : « rempli de plaisirs ». On devine sans peine l'origine de cette nouveauté : la commedia dell'arte des Italiens était en trois actes ; c'est à elle […] ", Pour en savoir plus sur la vie de Molière : un site très complet. Inscrivez-vous à notre newsletter hebdomadaire et recevez en cadeau un ebook au choix ! N. Mignard, Molière dans le rôle de César dans "La mort de Pompée" de Corneille, vers 1650. Le comique de caractère naît toujours d'un décalage par rapport à la norme sociale. Cette construction de l’imagination comme vertu morale appartient également à la perspective de Gilligan qui, commentant la description des problèmes de l’avortement par une des femmes qu’elle a interrogée, affirme que « pour elle, les possibilités de l’imagination dépassent la capacité de généralisation » … . Dans l’acte III, Agnès ne parle que dans la scène 2, et il ne s’agit même pas d’une parole personnelle, puisqu’elle ne fait que lire "Les Maximes du mariage". Christian BIET, Molière considère donc que la plus grande règle est de suivre une morale naturelle, celle qui préserve la vérité des cœurs, sans tomber dans l'excès d'une passion obsessionnelle, telle la peur d'être trompé chez Arnolphe, et en respectant la dignité et la liberté d'autrui, tel Horace qui ne profite pas de la naïveté d'Agnès., Mise en scène de Robert Manuel, 1995 : Emmanuelle Livry et Michel Galabru. De même le mot « flammes », banal dans le vocabulaire amoureux du XVII° siècle, prend ici une autre valeur, celle du feu de l’alchimiste qui transforme le plomb en or : l’amour a transformé l’Agnès naïve, un peu sotte même, en une Agnès fine. …pour nos abonnés, l’article se compose de 3 pages. Vient alors le temps des succès avec, notamment, Les Précieuses ridicules en 1659 et L'École des femmes en 1662. Au moment de leur mariage, elles savent le plus souvent à peine lire et écrire ; de la sorte elles peuvent être soumises et obéissantes à leur mari. Ainsi les couvents se chargent de les rendre les plus innocentes possible. Le ton d’Arnolphe révèle, au début, une véritable indignation face à la fuite d’Agnès avec Horace. »), et jusqu’à une comparaison animale qui fait d’elle l’image du démon : « petit serpent que j’ai réchauffé dans mon sein ». French high-quality classics you always dreamt of but could never find. À peine a-t-on prononcé ces quelques mots que tout se met en place. Arnolphe charge alors ses serviteurs de l’en empêcher. » au vers 1522), elle reconquiert la dignité que lui refusait Arnolphe, et devient capable de distinguer le juste de l’injuste. L’expression « tenue républicaine » telle que mobilisée par le ministre de l’Éducation nationale ne s’inscrit pas dans une perspective juridique mais morale. Quelle évolution psychologique des personnages cette scène révèle-t-elle ? Élargissez votre recherche dans Universalis, Le décor et le contexte de L'École des femmes sont à la fois parfaitement conventionnels et radicalement contemporains : « la scène est dans une place de ville », autrement dit dans le lieu carrefour de la comédie, et dans la ville des années 1660, Paris, capitale de la galanterie et dans le même temps dominée par la puissance patrimoniale. L'école des femmes par Molière Longueur: 1:00 h Publié: 03/08/2009 Vous pouvez télécharger ce livre gratuitement si vous vous connectez avec vos informations de connexion Amazon pour un abonnement d'essai gratuit de 30 jours sur la principale plateforme de livres audio au monde, Amazon Audible. […] Lire la suite, la rentrée de septembre, pour interdire les signes « ostensibles » à l'école, au nom d'un « sursaut républicain » qui doit aussi concerner les « droits des femmes » et leur « égalité avec les hommes ». » (v. 862), « je trouve fâcheux l’état où je vous vois » (v. 883) accentué par « Certes j’en suis fâché pour vous, je vous proteste » (v. 885). Puis elle met en doute, par ses questions, la parole d’Arnolphe (v. 600 – v. 602). - Acte V, scène 6 : Horace confie à Arnolphe le projet de son père de le marier, et lui demande son aide. » (v. 923) qui marque sa surprise devant le silence d’Arnolphe, obligé de se contraindre. une précieuse en dirait-elle plus ? L'École des femmes est une comédie écrite par Molière en 1662. Son « innocence » a été soulignée par Arnolphe, ainsi que son ignorance : « la rendre idiote autant qu’il se pourrait ». Une série d'exemples soutient cette argumentation, en jouant sur une triple gradation. Elle a conquis son identité de femme, et cette revanche ne peut que réjouir le public. Décor créé par Christian Bérard pour la mise en scène de Louis Jouvet au théâtre de l'Athénée, en 1936, Ce double lieu, associé au double nom du personnage, est la source du quiproquo sur lequel est fondée l’intrigue de la pièce. Ici éclate son mépris pour Agnès. Parallèlement Arnolphe se livre à une violente critique des femmes. Il était, en effet, fréquent, à cette époque, d’acheter un titre de noblesse, et Arnolphe revendique hautement, auprès de Chrysalde, sa volonté : « Mais enfin de la Souche est le nom que je porte : « J’y vois de la raison, j’y trouve des appas ; / Et m’appeler de l’autre est ne m’obliger pas. Entre-temps, la comédie a opéré dans la hiérarchie des jugements poétiques une ascension considérable, au point de rivaliser en considération avec le genre tragique. C'est ainsi que l'opposition topique de la comédie (les vieux contre les jeunes) prend un sens tout à fait contemporain : les jeunes gens, dont la galanterie et l'amour sont naturels, ne peuvent qu'affronter le monde des vieux où rien n'est véritablement aimable, où tout est contrainte – en particulier l'éducation –, réclusion et obligation ; un monde sans liberté pour les femmes, sans jeu et surtout sans plaisir : « Le mariage, Agnès, n'est pas un badinage./ À d'austères devoirs le rang de femme engage,/ Et vous n'y montez pas, à ce que je prétends,/ Pour être libertine et prendre du bon temps. Enfin, il est obligé d’entendre sa propre critique et de supporter les éclats de rire d’Horace qui le peint comme un homme ridicule avec ses précautions inutiles : « mon jaloux », « cet homme gendarmé ». Effectivement, on constate une réelle évolution d’Agnès depuis l’acte II : elle se révolte contre Arnolphe. Il la rabaisse totalement, par un lexique péjoratif pour son origine sociale : "bassesse", "le peu que vous étiez", "vil état de pauvre villageoise". Le mariage n'est donc qu'un ensemble de contraintes pour l'épouse, une réalité sociale du XVII° siècle : la femme mariée est juridiquement mineure, cette conception est soutenue par l'Église, Après de brèves salutations, des vers 844 à 852, le passage, qui répond à l’interrogation d’Arnolphe, est, Déjà sa volonté d’abréger les salutations révèle, sa joie, son impatience, son désir de savourer le triomphe dont il est certain, Mais, en même temps, Arnolphe est obligé d’être, hypocrite en continuant à feindre d’être l’ami d’Horac, Une étape a donc été franchie : Arnolphe ne se contente plus de recevoir des confidences, il savoure l’effet de son plan. L’acte I a présenté Agnès, sans qu’elle ne paraisse en scène. Dans le mariage vu par Arnolphe, il n'existe aucune confiance entre les époux puisque la femme est, par nature, un être corrompu qui ne pense qu'à "être libertine et prendre du bon temps". point. Une question majeure se pose alors : faut-il instruire les femmes, ou faut-il les éduquer à obéir et à admettre que « du côté de la barbe est toute la puissance » ? Madame, C'est le 26 décembre 1662 qu'elle fut représentée la première fois au théâtre du Palais-Royal par la troupe de Monsieur (le frère du roi Louis XIV) dont Molière était le directeur. Résumé : L’École des femmes de Molière (1661) Arnolphe prétend qu’une femme ne peut être sage et vertueuse qu’autant qu’elle est ignorante et niaise. C’est le personnage principal de la pièce. » Cette querelle, habilement exploitée par Molière, lui donne l'occasion de répondre aux critiques qui lui sont adressées et de préciser son projet dramatique dans une comédie intitulée La Critique de l'École des fem… On reconnaîtra d'abord le comique né des gestes, des mouvements, des mimiques, explicitement signalés dans les didascalies. Mais le spectateur peut-il croire en la sincérité de ce nouvel Arnolphe ? L'acte V la montre pleinement devenue femme, a acquis le pouvoir de faire souffrir l’homme, Parallèlement, elle a fait évoluer Arnolphe. Mais elle ne l’est plus du tout à la fin de la scène, quand elle le rejette avec brutalité. C’est dans le monologue de la fin de l’acte III, après avoir découvert la lettre écrite par Agnès à Horace que, pour la première fois, Arnolphe déclarait : « Et cependant je l’aime » (v. 998). Il en va de même face à Agnès avec le rôle des apartés quand il écoute le récit de la rencontre d'Horace et l'éloge du jeune homme. »(v. 1496). Et je pense que j’en mourrais de déplaisir. Il a donné à son Horace une dimension que n'avaient pas les jeunes amoureux de la commedia dell'arte : il n'est plus seulement un jeune homme séduit par la beauté physique, et un peu écervelé, mais celui qui, touché par Agnès, l'initie au bonheur d'aimer. » (v. 946). Jusqu’à présent Horace faisait surtout l’éloge de la beauté d’Agnès, qui avait été présentée comme naïve et innocence, image que ses réactions face à Arnolphe avaient confirmée. Parfois même elles sont satisfaites de leur condition car, à l’époque, c’est le mariage ou le couvent. La décision qu’elle a été capable de prendre, recevoir Horace dans sa chambre et le cacher à l’arrivée d’Arnolphe (Acte IV, scène 6), confirme le fait qu’elle est devenue capable de lutter pour son amour. Après le récit naïf de leurs rencontres par Agnès, Arnolphe interdit à la jeune fille de le voir, lui ordonnant de jeter "un grès" par la fenêtre pour le chasser: "Je suis maître, je parle : allez, obéissez." Les attaques vont bon train, renforcées par, la gloire, en jouant pour les Grands, pour la Cour, à la demande du Roi qui le pensionne, Vers 1600, c’est le règne des contes, des farces et des fabliaux, genres littéraires hérités du moyen-âge : l’on s’y moque des femmes et de leurs multiples défauts, et des maris trompés. Il me l’a dit plus de vingt fois à moi » (v. 593). Ainsi, sa pièce est surtout un plaidoyer en faveur de l'amour. Lorsqu’elle est mariée, elle est coupée du monde, son mari en fait ce qu’il veut car elle n’a aucun droit, pas même celui de gérer l’argent de sa dot ou d’éventuels héritages. Pour le spectateur, c'est, en tout cas, une satisfaction de voir les excès d'Arnolphe ainsi punis, la morale est sauve. Mais Arnolphe a appris, par les confidences d'Horace, ignorant qu'il se livre précisément au tuteur d'Agnès, comment ce dernier a pu séduire celle-ci. C’est par Horace que nous apprenons d’abord l’évolution d’Agnès dans les deux actes suivants. L’épouse n’a que des devoirs : elle tient le ménage et assure la descendance de son mari. A l’école de l’Amour, Agnès démontre qu’il est dangereux de sous-estimer les jeunes filles. Mais, toujours confiant en l’amitié d’Arnolphe, il lui confie Agnès. », Une mise en scène de la Compagnie Colette Roumanoff au théâtre Fontaine, Pour mesurer l'évolution d'Agnès, l'œuvre intégrale. Elles-mêmes instruites, les Précieuses tiennent salon dans les "ruelles". Elle a mesuré son mépris envers elle, et ne se laisse plus humilier. » prouve qu’elle a très bien compris ce qu’est l’amour véritable, et n’a reconnu rien de tel dans les discours d’Arnolphe. Que peut êt [...], 1 Cet éloge est soutenu par une série d’antithèses, qui montre la puissance de ce sentiment sur les traits de caractère : vers 906-907. Mais, à la scène 4, Horace arrive. À quelles règles obéit le théâtre classique ? C’est en effet une pièce qui dénonce des défauts humains mais qui interroge également des sujets de société ambitieux comme l’éducation des femmes, la domination masculine… Arnolphe se distingue également par sa complexité presque tragique. Le premier combat de Molière travesti en Arnolphe, les Maximes du mariage comme passage obligé du tyran domestique, le jeu des quiproquos. ». Le mariage n'est donc qu'un ensemble de contraintes pour l'épouse. Il ne l'épouse en fait que pour lui : "jouir de la couche et des embrassements..." (vers 685-688). Le triomphe de l'amour : Agnès et Horace réunis. De plus pour l’Église, depuis le péché d’Ève, la femme est un objet de tentation et elle est vouée à la perfidie. 2 Il commence par une longue tirade dans laquelle il continue à exprimer son mépris pour les femmes, à travers un long portrait où il énumère les défauts (vers 1574-1579) de celles qu’il désigne péjorativement par « ces animaux-là ». Mais, à son époque, les goûts ont évolué sous l'influence de la Préciosité et de son intérêt pour les péripéties amoureuses. Le comique de cette scène vient donc de l'inversion de situation au cours du dialogue. » (v. 1541-1542). Arnolphe aux pieds d'Agnès : l'inversion des pouvoirs. L’école des femmes de Molière. Pour appuyer cette conception, Arnolphe fait appel à l'éducation religieuse reçue par Agnès au couvent. À cela s’ajoute le reproche le plus odieux, celui d’ingratitude : « Malgré tous mes bienfaits former un tel dessein ! » (v. 1502) De façon grossière, il lui rappelle les dépenses faites pour elle, « les obligations », « les soins d’élever [son] enfance ». C'est cette conception qu'exprime le personnage d'Arnolphe chez Molière. faut-il tenir compte de leur nature, autrement dit de leur aptitude au plaisir, ou bien faut-il s'appuyer sur la morale des pères et sur la religion pour les tenir dans leurs devoirs de femmes bientôt mariées ? N’oublions pas que la pièce a été composée l’année même où tant de ses ennemis blâmaient Molière de son mariage avec Armande Béjard, de vingt ans plus jeune que lui. Je veux vous écrire, et je suis bien en peine par où je m’y prendrai. Sur deux points, cette pièce apportait des nouveautés importantes. Mais, peu à peu intervient une prise de conscience. Arnolphe : ou M. de la Souche. En quoi consiste l'idéal de "l'honnête homme" ? Arnolphe est un homme d’âge mûr qui aimerait jouir du bonheur conjugal, mais il est hanté par la crainte d’être trompé par une femme. Après de brèves salutations, des vers 844 à 852, le passage, qui répond à l’interrogation d’Arnolphe, est construit en deux temps, inverses, le triomphe d’Arnolphe face aux échecs d’Horace (vers 852-895) et son dépit en apprenant la ruse d’Agnès (vers 896-947), introduits par le connecteur d’opposition « Mais ». Elle est déjà nettement moins « innocente » quand elle le brave en le comparant ironiquement à Horace dans les vers 1539-1540. Il interdit alors à la jeune fille de le voir, lui ordonnant de jeter « un grès par la fenêtre » pour le chasser, et lui annonce que lui-même va l’épouser : « Je suis maître, je parle : allez, obéissez. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/l-ecole-des-femmes-moliere/, Encyclopædia Universalis - Contact - Mentions légales - Consentement RGPD, Consulter le dictionnaire de l'Encyclopædia Universalis. Peu à peu, face aux propos d’Arnolphe, elle accède à la conscience de soi. Déjà sa volonté d’abréger les salutations révèle sa joie, son impatience, son désir de savourer le triomphe dont il est certain. » (v. 864), « Ils n’ont donc point ouvert ? Vers 1600, c’est le règne des contes, des farces et des fabliaux, genres littéraires hérités du moyen-âge : l’on s’y moque des femmes et de leurs multiples défauts, et des maris trompés. Par cette affirmation de son droit à aimer (« Et pourquoi, s’il est vrai, ne le dirais-je pas ? Emmanuel Macron proclame la lutte contre les inégalités entre les hommes et les femmes grande cause nationale du quinquennat. / Peste! Mais la réaction soumise d’Agnès, au vers 1568, inverse la situation, en contraignant Arnolphe à changer de ton. Le théâtre de Molière. Si l'on imagine que la mise en scène place Arnolphe entre eux deux, cela ne peut que produire un effet comique qui achève de détruire toute illusion de vérité. À la fin de la scène 5, on constate donc un début de résistance, encore très timide cependant. […] Lire la suite, du pays dont ils avaient pris le contrôle, à la suite de discussions entre les chefs islamistes et les autorités locales. Dès le début de la scène, elle lui marque une absolue indifférence : « Quel mal cela vous peut-il faire ? Molière ne prône rien de moins qu'une conception du naturel fondé sur l'intuition Il rejette l'instauration de nouveaux jours fériés aux dates des principales fêtes juive et musulmane […] Lire la suite, minoritaires pour défendre le port du voile à l'école. ». Dans sa Préface, écrite après les critiques adressées à sa pièce, Molière insiste sur son but premier, faire rire le public : « Bien des gens ont frondé cette comédie ; mais les rieurs ont été pour elle, et tout le mal qu’on en a pu dire n’a pu faire qu’elle n’ait eu un succès dont je me contente. De … Innovation littéraire en même temps que virulente et originale critique de la société de ce temps, L'école des femmes a considérablement choqué les tenants de la morale traditionnelle. rien ; c'est que je tousse.". Dans un second temps, Molière profite de cette scène pour se livrer à un éloge de l’amour. » Mais, en devenant femme, elle a perdu son « innocence », dans le sens étymologique du mot, c’est-à-dire qu’elle a acquis le pouvoir de faire souffrir l’homme, de « faire du mal ».
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