Il a tiré le gros lot. Sa peau, très glissante, est vert-brun à blanc-noir, plus claire (jaune ou blanchâtre) sur le ventre.Des spécimens dits « mandarins » (jaune à orangé) présentent une peau plus ou moins dépigmentée. Tout comme le silure mangeur d’hommes, des légendes urbaines prétendent que les silures mangent des chiens. L'alevin se nourrit d'abord de plancton et de micro-invertébrés. Les deux seules. T… Il n’est donc pas rare d’entendre qu’un baigneur ou un chien se soit fait happer par un silure dans un cours d’eau. Récemment, il s’est largement propagé à travers le continent, tout d’abord à travers les fleuves et rivières, puis dans tous types d’eau douce non sans être aidé par l’homme qui voyait en ce poisson un formidable compagnon de jeu pour la pêche. Elle porte six barbillons : deux longs, et mobiles, sur la mâchoire supérieure, et quatre courts sur la partie inférieure de la tête. Mein P, Méon H, Romaggi J.P, Saùuel E (1983). En 2017, à partir d'une analyse lexicale, une étude a cherché à analyser la controverse telle que présentée par la presse française de 2003 à 2015, montrant « que des représentations négatives continuaient d’être véhiculées par les récits médiatiques » durant toute cette période principalement en raison du caractère allochtone de l'espèce, à partir d'un élément fondateur qui a été son introduction, souvent volontaire, suivie en France de son expansion dans les années 1980-1990, et peut être en raison du fait qu'il soit inhabituellement grand (pour un poisson d'eau douce), souvent considéré comme laid et de mauvaise réputation. Il en résulte une répartition naturelle de l’espèce très semblable à celle de beaucoup d'autres poissons d'Europe centrale et orientale qui ont suivi le même réseau hydrographique, mais qui n'ont pas pu recoloniser naturellement de nombreux bassins fluviaux non connectés d'Europe de l'Ouest durant l'Holocène. La bouche très large est pourvue de lignes de dents petites et nombreuses, semblables à de fines pointes très tranchantes. En passant par les cours d'eau et les canaux, il a pu coloniser rapidement la plupart des eaux libres accessibles des bassins fluviaux où il a été introduit. En 2017, Rees & al ont étudié au Royaume-uni les aspects socio-économiques communs aux amateurs de silures[62]. En 2012 des chercheurs toulousains publient dans la revue Plos One un article sur le comportement d'échouage volontaire par des silures s'attaquant à des pigeons (Cucherousset et al., 2012), qui, repris par des vidéos fera un « buzz médiatique »[59]. L'ichtyologiste britannique Francis Willughby mentionne au XVIIe siècle des silures dépassant les 5 mètres pour un poids de 330 kg, ce qui en faisait vraisemblablement la plus grande espèce de poisson d'eau douce au monde[6]. Sa date dépend de la température de l'eau. En octobre 2017, un silure de 275 cm[5] a été pris dans la rivière Pô en Italie mais le record n'a pas été homologué officiellement même s'il ne fait pas de doute sur la taille incroyable de ce spécimen. Un silure de 25 ans pèse environ 65 kilogrammes. L'introduction est « considérée au mieux comme un accident, et au pire, comme un acte malveillant »[57] susceptible de nuire aux espèces autochtones, par exemple au « traditionnel goujon » ou encore à la « "traditionnelle pêche professionnelle » ; selon cette étude « régulièrement accompagné d’un jugement péjoratif : « de façon malveillante », « de façon illégale », « clandestinement », « pour le seul plaisir de la pêche », « croyant bien faire, [il] a introduit de redoutables prédateurs », « de façon malencontreuse », « petits malins qui ont introduit le silure », « introduit maladroitement », « de mauvais plaisants les y ont mis », etc. La presse l'affuble de surnom et descriptions métaphoriques qui entretiennent l'attention du lecteur, et donnent à ce poisson une dimension quasi-mythique « « requin d’eau douce », « (notre) monstre du Loch Ness », « Goliath du fleuve », « baleine des eaux douces », « monstre sanguinaire », « monstre des rivières », « nouveau colosse de nos cours d’eau », « monstre dévoreur d’enfants ou de jeunes filles », « “la bête” », etc. C'est un poisson carnassier typiquement généraliste et opportuniste. Proteau, J. P., Schlumberger, O., & Albiges, C. (1994). 13, 1055–1071 (2010). Non, c’est une idée reçue complètement fausse. C'est le plus grand poisson d'eau douce d'Eurasie et le troisième plus grand au monde, pouvant atteindre plus de 2,7 m de longueur et 130 kg1,2. Il a aussi été introduit dans de nombreuses pièces d'eau, carrières, lacs et étangs isolés. A part le piranha, rarement poisson d’eau douce n’a autant nourri les légendes et l’imagination. Les populations des grands bassins (Volga et Danube) sont génétiquement les plus polymorphes, et les populations de silures des petits fleuves grecs, plus enclines au goulet d'étranglement génétique, sont touchées par de faibles niveaux de diversité génétique. Jean-Noël Kapferer (1987) souligne que le thème de l’animal malveillant est l'une des spécificités des rumeurs en tant que phénomène social, facilement soutenu par le rouage rhétorique et qui porte la rumeur : « il n’y a pas de fumée sans feu » (tautologie)[57]. Le nombre d'œufs est fonction du poids de la femelle, on compte de 20 000 à 26 000 œufs par kilogramme. De nombreux silures ont aussi tenté d'attaquer les saumons à la sortie de la passe mais sans succès à cet endroit, les saumons sachant repérer et éviter efficacement ces prédateurs lorsqu'ils ont assez de place. D'autres disent que ce ne sont que des rumeurs et que le silure, carnassier, ne mange ni chien ni homme. En 2017 des études de contenu stomacal combinées avec analyse isotopique, effectuées dans deux lacs tchèques, montrent que le silure glane occupe une niche écologique bien plus large que celle des autres prédateurs d'eau douce (brochet, sandre, perche...) et que selon les cas et ressources alimentaires présentes il se comporte tantôt en généraliste et tantôt en spécialiste. La question se pose en revanche au niveau des poissons migrateurs qui constituent une part non négligeable de son régime dans les cours d'eau français[27]. "Il mange tout ce qui passe", raconte Philippe Keith. VertigO-la revue électronique en sciences de l'environnement, 17(1). Ainsi l'étude suggère un probable impact important de la présence du silure sur les poissons anadromes actuellement rares comme le saumon, dans le contexte des cours d'eau anthropisés avec des barrages et des passes à poissons[38]. D'après une étude similaire de 2015 dans le Lot cependant, le régime du silure est au contraire assez voisin de celui du brochet, mais les deux espèces semblent se faire peu de concurrence grâce à la productivité du milieu, ainsi que par des zones ou horaires de chasse probablement différentes[27]. Il aurait attaqué des baigneurs, mangé des chiens, des enfants et même des veaux entiers. Ils pourraient appartenir à un poisson du genre Silurus ou Parasilurus, et sont datés du Pliocène (entre −6 et −3 Millions d'années). Forum de discussion axé sur la pêche des carnassiers aux appâts artificiels: leurres, mouches, carnassiers, truites, mer. La taille de ses proies grandit à mesure de sa croissance. Mais il a subsisté en Europe de l'Est, dans les bassins de la mer Noire et de la mer Caspienne, qui formaient un vaste ensemble lacustre d'eau douce interconnecté, et les fleuves tributaires de cet hydrosystème. Les luttes homériqu… Cette espèce est présente de manière indigène dans une grande partie de l'Europe entre le bassin du Rhin à l'ouest, le bassin du Danube et les fleuves côtiers de Grèce au sud, le bassin de la Volga et de l'Oural à l'est, et le bassin de la mer Baltique au nord, ainsi qu'en Asie centrale dans les bassins de l'Amou-Daria et du Syr-Daria, et dans les cours d'eau des rives sud de la mer Noire et de la mer Caspienne au nord du Moyen-Orient. Il s'active plutôt au coucher du soleil, à la recherche de toute nourriture jusqu'au crépuscule. Mais les silures peuvent-ils manger les humains ou même les chiens ? ». (Une fois que l’on a tapé tout un secteur, il f… Pêcheurs discrets. Il consomme aussi des insectes comme des larves de libellules (plutôt pour les petits silures) et occasionnellement des amphibiens. Mais il semble avoir connu un fort déclin dans ces bassins à partir de la fin du Moyen-Age, probablement à cause des effets conjugués du Petit Âge glaciaire et d'une surpêche. Le silure fraye en couple, les œufs sont déposés dans un nid préparé à l'avance, que le mâle défendra farouchement contre tout intrus durant l'incubation. Lorsque vous mangez une figue, vous mangez aussi… une guêpe ! Alimentation Le silure consomme une très vaste gamme de proies. Ainsi des spécimens vivant dans le Tarn se sont spécialisés dans la chasse aux pigeons, qui se baignent dans les eaux peu profondes des rives, en employant une technique d'attaque en échouage similaire à celles employées par les orques du Chili et les crocodiles[39],[24]. Triantafyllidis, A., Krieg, F., Cottin, C., Abatzopoulos, T. J., Triantaphyllidis, C., & Guyomard, R. (2002). Il est pêché dans la Seine et dans la Loire à partir de 1975, puis dans la Garonne à partir de 1989. Originaire du bassin du Danube, il a connu au cours des trente dernières années une forte expansion, colonisant les eaux de l’Europe de l’Ouest et notamment la France. L'histoire du silure en Europe est donc comparable à celle d'autres poissons qui ont la même origine géographique : la carpe, le sandre, l'ide ou plus récemment l'aspe. En Australie, une famille retrouve un (vrai) koala dans son sapin de Noël ! L'adulte est agressif envers les intrus s'il se sent en danger et il est très protecteur envers sa progéniture, il attaque tout intrus s'approchant trop près de son nid en période de reproduction, y compris les baigneurs. 1:42. Il colonise ensuite la Saône en 1966 à partir des étangs de pisciculture de la Dombes. Le saumon est normalement un poisson difficile à capturer pour un silure, et il présente des mœurs très différentes, il devrait donc constituer une proie inhabituelle, mais il devient au contraire facile à capturer dans ce type de passe où les poissons sont très confinés. En France, il est cité deux fois par des auteurs anciens dans le bassin du Rhin : Ce n'est ensuite qu'aux XIXe et XXe siècles, via des réintroductions par l'homme pour la pisciculture et la pêche, qu'il a recolonisé les fleuves d'Europe de l'Ouest. Les taux les plus élevés de mercure (Hg) étaient dans ces cas corrélées à la proximité d'activités industrielles[66]. L’Australie plus que jamais face au défi de sauver les koalas, Pyrénées : une nouvelle ourse a été abattue par un chasseur, 10 astuces pour photographier son animal de compagnie, Le plus beau chien du monde élu en 2020 est un caniche. https://www.nature.com/articles/s41598-017-16169-9, Mitochondrial DNA variation in European populations of Silurus glanis, Dans le Tarn, d’étonnants poissons se mettent à chasser… le pigeon. Rees E.A, Edmonds-Brown V.R, Alam M.F, Wright R.M, Britton J.R, Davies G.D & Cowx I.G (2017), Squadrone S, Prearo M, Brizio P, Gavinelli S, Pellegrino M et al., (2013). Les écrevisses autochtones, dont le silure fait une grande consommation sont aussi des espèces menacées[37]. Pourtant, de fervents défenseurs de ce monstre des rivières affirment qu’il ne représente aucun danger pour l’être humain. Jean-Pierre Proteau, Olivier Schlumberger et Pierre Elie. Le silure glane, comme beaucoup d'autres poissons d'eau douce (carpe, sandres, etc) ont ensuite progressivement disparues des bassins fluviaux d'Europe de l'Ouest au fil des glaciations successives du Pléistocène. F. Krieg, A. Triantafyllidis, R. Guyomard Published (March 2000). Dès les années 1980 on s'intéresse au régime alimentaire du silure et à sa place dans le réseau trophique[22]. En France, mis à part dans de rares cas, l'introduction du silure ne semble pas avoir d'impact négatif important sur les populations de poissons d'eau douce, ni en biomasse, ni en densité, ni en richesse spécifique. Alomar, H., Lemarchand, C., Rosoux, R., Vey, D., & Berny, P. (2016). Alors, qu’en est-il vraiment ? Outre-hexagone[pas clair], le silure dès 1945 est suspecté par la presse de dévorer des enfants voire des adultes « quand bien même seules des parties de corps ont été retrouvées dans les estomacs des poissons »(Gudger, 1945). Dans ces cas le mercure dépassait les niveaux maximaux (ML) de 0,5 ppm dans 18 % des échantillons, alors que le Pb et le Cd ne dépassaient pas les normes européenne[67] dans les tissus musculaires[66]. et des Percidés selon Gaudant (1994)[10], soit une association de poissons très semblable à l'actuelle en Europe moyenne. Il vit généralement près du fond, sous les troncs et branches d'arbres tombés à l'eau ou près des berges où il se cache dans l'attente d'une proie. Analyse du traitement médiatique du silure glane (Silurus glanis), une espèce au centre de controverses. Cette agressivité vise alors à éloigner l'intrus, quel qu'il soit. Sujet de conversation Un atout pour le silure : le poisson chat ! Le silure peut être un grand consommateur d'écrevisses si elles sont bien présentes[23]. Le silure est-elle un espèce qui doit être considérée comme invasive ? Forum de discussion axé sur la pêche des carnassiers aux appâts artificiels: leurres, mouches, carnassiers, truites, mer. Le silure est considéré comme le plus gros poisson d’eau douce qui existe en France. Jadis, nous avions tendance à fuir cet animal et à éviter son territoire mais aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Les animaux albinos, au sein d'un groupe pigmenté, ont une couleur qui pourrait les rendre plus vulnérables aux prédateurs[4]. Un silure pouvant vivre en moyenne 40 ans, il n’est donc pas étonnant que certains spécimens aient atteint une taille exceptionnelle. 0:49 . Des hydrobiologistes et écologues comme Guillerault et al. En effet le delta du Rhin a pu être temporairement connecté au bassin de l'Elbe et au bassin de la mer Baltique (qui était le lac Ancylus) au début de l'Holocène lorsque les glaciers fondaient au nord, le réseau hydrographique de la région étant alors instable. L'anguille européenne figure aussi à son menu[33]. Une plongée dans les eaux tumultueuses de YouTube, où les vidéos de silures sont très populaires, permet de comprendre cette passion encore vivace autour de l’animal. De même dans le bassin de la mer Baltique, seules des populations relictuelles ont survécu jusqu'à nos jours[9]. Sujet de conversation silure mangeur d'homme à Créteil lancé dans la section sujets divers et présentations. Puis au XVIIIe siècle, il semble être totalement disparu à nouveau dans ces bassins. Ferretti, F., Worm, B., Britten, G. L., Heithaus, M. R. & Lotze, H. K. Patterns and ecosystem consequences of shark declines in the ocean. En France, il existe une lutte entre ceux qui insistent pour les éliminer et ceux qui les protègent. Linhart, O., Billard, R., & Proteau, J. P. (1993). Sa tête massive, large et aplatie peut représenter jusqu'à 30 % de son poids total. Dans les années 2000, l'écologie fonctionnelle commence à mieux mesurer les effets écologiques de prédateurs introduits dans les écosystèmes dulçaquicoles[30] et du régime alimentaire du silure[1], que certains jugent en France préoccupants pour la biodiversité[31]. Au XVIIIe siècle, l’abbé Bonnaterre, un célèbre naturaliste français, classe le Silurus glanis dans son Tableau encyclopédique de la nature et lui appose ce surnom terrible: «le mal». Stéphanie Boulêtreau, Adeline Gaillagot, Laurent Carry, Stéphane Tétard, Eric De Oliveira, Frédéric Santoul, Cucherousset J, Boulêtreau S, A zemar F, Compin A, Guillaume M & Santoul S (2012). » »[57]; Ainsi en 2015, selon la presse, des représentants de la pêche amateur et professionnelle fustigent « le rôle du silure dans la diminution des stocks de poisson migrateurs : « “La seule menace qui pèse sur les lamproies est le silure. D'après l'analyse isotopique, les silures testés au niveau d'un barrage et ceux trouvés plus loin dans un site témoin sans barrage consommeraient à peu près autant de poissons d'origine marine en moyenne. "Le silure est le plus gros poisson des eaux européennes et son physique ne laisse pas insensible avec ses airs de gros poisson chat. Le silure n’est pas dangereux pour l’homme. Tant mieux, il est TRÈS utile ! Les observations des contenus stomacaux réalisés par les scientifiques sont conformes à celles effectuées par les pêcheurs : poissons, larves d'insectes, écrevisses, petits mammifères, oiseaux d'eau. Poisson carnassier, le silure est omnivore. Jean-Pierre Proteau, Olivier Schlumberger, Pierre Élie, Carol J, Zamora L & García-Berthou E (2007), Eloranta A.P, Vejříková I, Peterka J, Kočvara L, Vejřík L, Šmejkal M, ... & Sajdlová Z (2017), Schlumberger O, Sagliocco M & Proteau J.P (2001). Le silure peut être considéré comme un superprédateur se nourrissant parfois d'autres prédateurs (sandre, brochet, etc) pouvant mesurer jusqu'au tiers de sa propre taille, bien que ceux-ci ne constituent qu'une faible part de son alimentation[8]. L'isolement géographique par la distance semble être le modèle le plus probable, avec une dispersion récente à partir d'un seul refuge glaciaire probablement situé dans la région Ponto-Caspienne. Des légendes médiévales présentaient le silure comme un mangeur d'homme. Le silure est un des plus gros poissons du monde en eau douce et fascine autant qu'il peut rebuter certaines personnes, pêcheurs ou non FRANCE 2 Silure attaque et mange les pigeons. », « « légendes » (43 fois sur 2202), « rumeurs » (27 fois), « soupçons » (14 fois) et « bruits qui courent » à son sujet. Ainsi, le Rhône, la Loire, la Seine, le Tarn, la Dordogne, la Garonne mais aussi certains lacs ont vu les silures réapparaître dans leurs eaux. À la fin de la première année, il devient un prédateur opportuniste. Toutes les émissions de A à Z de la chaîne de télévision spécialisée Évasion : Soleil tout inclus, Mordu de la pêche, Guide restos Voir et bien d'autres ! Has-Schön E, Bogut I, Vuković R, Galović D, Bogut A, Horvatić (2015). Le silure est un poisson originaire d’Europe de l’est. La nature - elle - profite des failles, des disponibilités qu'on lui laisse ou qu'on crée pour se développer. Depuis les années 2000, des études de télémétrie[7] puis d'analyse stomacale[8] ont permis de mieux connaitre les habitats qu'il explore ou utilise pour s'alimenter. Il faut dire que les énormes poissons par chez nous ne courent pas les rues, contrairement à certains poissons d’eau douce originaires d’Asie ou d’Amérique du sud par exemple. Plus le silure est grand et âgé, plus il est susceptible d'avoir bioaccumulé des polluants persistants[65]. Les plus gros silures consomment plus souvent ces poissons parce que ces derniers sont plus gros. Ainsi, les blessures qu’il peut infliger ne sont que superficielles. S’ils sont peu nombreux, les pêcheurs professionnels ont un lobbying très actif ! Vous y trouverez de nombreux conseils et astuces pour l'éducation et le bien-être de votre animal de compagnie ainsi que des actualités sur le monde animal. Une étude récente (2017) a porté sur la composition biochimique de ses œufs, concluant qu'ils pourraient avoir (en raison de leur teneur en phospholipides et en acides gras polyinsaturés ω3) une certaine valeur nutritionnelle comme possible complément alimentaire, qui serait à confirmer par des analyses plus poussées [70], notamment car ses œufs pourraient être contaminés par des polluants organiques persistants liposolubles ou d'autres polluants. L’opportunisme et l’adaptabilité de cette espèce s'illustre par exemple au bord du Tarn, où l'alimentation de certains silures est composée à 80 % de pigeons qui viennent s'abreuver sur les berges[24],[25]. Ce n’est que récemment, dans les 1970, que des silures venant du sud-est de l’Europe, notamment du Danube, ont été réintroduits. Une pisciculture de ce poisson était active à Huningue dans le sud de l'Alsace dès 1857 à partir de spécimens importés du Danube (de l'autre côté de la Forêt Noire). À partir de ce refuge ponto-caspien, Silurus glanis a pu recoloniser naturellement, au début de l'Holocène, lorsque le climat s'est fortement réchauffé il y a environ 10 000 ans, de nombreux cours d'eau, dont le bassin du Danube et celui de la Volga, et, par une connexion naturelle ancienne, l'ensemble du bassin de la mer Baltique (la mer Baltique a été un temps un lac lié à la Volga au début de l'Holocène), en profitant de l'optimum climatique de l'Holocène, ainsi que le bassin de la mer d'Aral (qui était connecté à la mer Caspienne). Son introduction fait encore l'objet de controverses[57], même dans le monde de la pêche où deux catégories de pêcheurs s'affrontent concernant sa place dans les eaux d'Europe de l'Ouest et notamment de France : les anti-silures et les pro-silures (qui acceptent ou encouragent sa présence dans des régions où il était naturellement absent). Le silure est un poisson opportuniste, qui se nourrit généralement de petites proies, et un chien de taille moyenne n’a absolument aucune chance d’être attaqué par un silure. Les pêcheurs professionnels ont le silure dans le collimateur depuis quelques temps, l’accusant de tous les maux, bien souvent à tord. En 2016 une étude pilotée par le Muséum d'Orléans et conduite de 2011 à 2014 dans le Val de Loire conclut (à partir de l'examen du contenu stomacal de 60 spécimens de toutes tailles, pêchés au filet avec l'aide de pêcheurs professionnels)[32] que le régime alimentaire du silure est très éclectique (23 espèces-proies). Dans la Loire et la Garonne, où les poissons migrateurs comme la lamproie marine et le saumon atlantique sont présents et faciles à attraper au niveau des obstacles avec passes à poissons où ils se concentrent, ceux-ci peuvent constituer une part importante de son alimentation[23]. Veit, R. R., Mcgowan, J. Puces et tiques chez le chien, comment s’en débarrasser ? Il passe la majeure partie de la journée en groupe, indolent près du fond, ou protégé sous les arbres ou branches. D'autres organes lui servent aussi à détecter tout mouvement proche (la nage d'une écrevisse jusqu'à 10 mètres). À partir de 2006, l'espèce semble moins mystérieuse et l'animal semble mieux perçu par les médias (pour la période 2003-2015, par rapport aux années 1980, mais on continue à craindre un comportement invasif et des problèmes à l'image de ceux posés par les « écrevisses américaines/de Louisiane/de Californie, tortue de Floride, grenouille-taureau, insecte, végétal, frelon asiatique, poisson-chat, vison, ragondin, etc. Un autre de 2,30 m, pesant 75 kilos, a été pêché en août 2013 dans le Tarn . Ce réflexe est surtout destiné à protéger ses œufs et non à se nourrir. Le silure mange de tout, il est de plus en plus gros et de plus en plus présent dans le Jura et il s’agit de la seconde attaque en deux ans. La période de migration coïncide avec un changement de température de l'eau et avec l'arrivée des silures au niveau du barrage. Selon les données disponibles, il peut attaquer l'homme, s'il se sent menacé, ou en période de reproduction où il défend sa progéniture, mais cela reste très rare et surtout peu dangereux, avec au maximum une blessure localisée. Cette quantité diminue nettement quand l'eau se refroidit : comme beaucoup d'animaux à sang froid, en hiver le silure s'alimente peu. Ecol. nécessaire], la direction de la lumière et sont importants pour la régulation de ses rythmes biologiques. Mais les avis restent partagés sur ce poisson et certains estiment qu’on l’accuserait de bien des maux et que cela ne serait pas vraiment justifié. La présence du silure glane (Silurus glanis) dans les rivières françaises est l’objet d’une importante couverture médiatique. Linhart, O., Šĕtch, L., Švarc, J., Rodina, M., Audebert, J. P., Grecu, J., & Billard, R. (2002). Aquaculture Research, 26(5), 367-370. Les jeunes silures se déplacent souvent en groupes de trois à quatre individus (et d'autant plus que le nombre d'individus est élevé sur un site). D'autres sont franchement albinos. Mais pour Sébastien François, spécialiste du poisson, pas de quoi s’inquiéter. Comment rafraîchir son chat : 10 astuces à connaître ! En dépit de grandes différenciations génétiques aucun modèle cohérent de structuration géographique n'a été révélé pour cette espèce (à la différence de ce qui a été le cas pour diverses études précédentes sur les espèces européennes de poissons d'eau douce). Bodt, J. M., Santoul, F., & Lefebvre, M. (2017). Sergio, F., Newton, I., Marchesi, L. & Pedrini, P. Ecologically justified charisma: preservation of top predators delivers biodiversity conservation. Ce poids varie selon la quantité de nourriture disponible et la température de l'eau. Jovicic, K., Nikolic, D. M., Visnjic-jeftic, E., Ikanovic, V., Skoric, S., Stefanovic, S. M.... & Jaric, I. How does agonistic behaviour differ in albino and pigmented fish ? De nombreuses images et vidéo diffusées sur Internet et via des articles de revues de pêche le présentent comme une prise spectaculaire pour le pêcheur, et parfois comme un animal dangereux alors que d'autres le montrent (hors contexte de pêche) comme un animal facile à approcher et au comportement plutôt placide et débonnaire[58] (quand il n'est pas en chasse). Le silure représentait donc une aubaine p… « C’est un combat très physique » n’a pas manqué d’avouer l’habitant de Morangis (Essonne) faisant référence à son duel contre le silure le 1er août. En 1986, une étude a porté sur la production d'une triploïdie par exposition de l'ovule fraichement fécondé à un choc thermique (4 °C durant 30 à 40 min dans les 5 min suivant la fertilisation, opération qui tue 70 à 75 % des œufs fécondés)[50],[51],[52]. Des panneaux « Attention aux silures » ont même été implantés un peu partout en France. estimés vieux de 8 à 5 millions d'années environ, c'est-à-dire du Miocène supérieur durant l'ère Tertiaire, ont été trouvés dans le bassin du Danube (près de Vienne en Autriche), associés à des Cyprinidés (genres Scardinius, Rutilus, Palaeocarassius proche de Carassius, Tinca, Barbus, etc.) Bodt, J. M., Santoul, F., & Lefebvre, M. (2017). En revanche, les c… Concentrations of organochlorine compounds (pesticides and PCBs), trace elements (Pb, Cd, Cu, and Hg), 134Cs, and 137Cs in the livers of the European otter (Lutra lutra), great cormorant (Phalacrocorax carbo), and European catfish (Silurus glanis), collected from the Loire River (France). Valadou (membre du Conseil Supérieur de la Pêche) en 2007[61] et Proteau et al. De plus les spécimens albinos pourraient avoir une vue plus dégradée (par manque de cellules photoréceptrices)[4] ; or l'albinisme semble assez fréquent chez le silure[4] et Slavík, Horký & Maciak en 2015 ont décrit un phénomène d'exclusion du groupe de spécimens plus clairs, peut être parce qu'un poisson dépigmenté pourrait être une cible préférentielle pour certains prédateurs (Landeau & Terborgh, 1986 ; Theodorakis, 1989) ; ce pourrait être une raison pour l'exclusion des albinos dans un groupe de silure[4]. Distribution actuelle du Silure glane ; originelle continentale (rouge) - dans les eaux côtières (bleu) - récemment introduit (orange), mais ils lui servent sans doute à distinguer les couleurs, « un statut de conservation très précaire », « quand bien même seules des parties de corps ont été retrouvées dans les estomacs des poissons », « que des représentations négatives continuaient d’être véhiculées par les récits médiatiques », « considérée au mieux comme un accident, et au pire, comme un acte malveillant », « "traditionnelle pêche professionnelle », « régulièrement accompagné d’un jugement péjoratif : « de façon malveillante », « de façon illégale », « clandestinement », « pour le seul plaisir de la pêche », « croyant bien faire, [il] a introduit de redoutables prédateurs », « de façon malencontreuse », « petits malins qui ont introduit le silure », « introduit maladroitement », « de mauvais plaisants les y ont mis », etc. Sa taille varie souvent entre un et deux mètres. »[57]. Dans le Val de Loire, les poissons et les cyclostomes (lamproies) sont l'essentiel de ses proies (en nombre et biomasse). Status and ecological effects of the world’s largest carnivores. Il est cité dans l'Histoire naturelle de Buffon éditée au XVIIIe siècle. Comme la plupart des poissons d'eau douce, le silure glane possède également une ligne latérale très efficace lui permettant de ressentir les mouvements de ses proies potentielles. En 2008, un chien ratier ayant plongé dans les eaux de Tarn-et-Garonne aurait été happé par un silure. Il peut consommer une grande variété d'espèces de poissons et parfois d'autres animaux vivant dans l'eau ou au bord de l'eau, pourvu qu'il soit capable de l'avaler. On constate que là où ils sont encore présents, le silure apprécie particulièrement les poissons migrateurs anadromes[28],[29]. Cette espèce est parfois considérée comme « envahissante » en France[3]. (Laharanne, Parouty et Carry, 2007 ; Guillerault, Delmotte, Poulet et Santoul, 2015). (2016) jugent préoccupant que le silure consomme dans le sud-ouest de la France de manière nettement préférentielle[23] des espèces qui sont toutes depuis la fin du XXe siècle « à l’exception du Mulet porc » concernées par « un statut de conservation très précaire »[34]. en 2008[55] nuancent ce risque. Au vu de sa taille, il n’a aucun prédateur, mis à part l’Homme, ce qui explique qu’il puisse se développer dans les eaux profondes sans être embêté durant de nombreuses années.